Situation de la trésorerie des entreprises – Mai 2023

Selon le dernier sondage de Rexecode, daté de mai 2023, la perception des trésoriers des grandes entreprises et des ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) de la situation de leur trésorerie opérationnelle reste inchangée, bien qu’un peu dégradée, avec un solde d’opinion s’établissant à -2,5. De leur côté, leurs perspectives sur l’évolution de la trésorerie globale sont légèrement moins optimistes, avec une baisse de 1,7 point, mais elles restent globalement favorables.

Le solde d’opinion sur les marges de crédit demeure à un niveau élevé. Bien que la Banque centrale européenne ait réduit le rythme de ses augmentations de taux en mai (25 points de base contre 50 précédemment), elle a laissé entendre que le resserrement monétaire se poursuivrait probablement. La recherche de financements est toujours perçue comme difficile.

Les préoccupations des trésoriers concernant les prix des matières premières ont diminué un peu plus rapidement ce mois-ci, mais demeurent importantes. Les prix mondiaux des matières premières ont globalement baissé depuis l’automne, notamment les prix de l’électricité et du gaz sur les marchés européens. La perception de l’influence du taux de change de l’euro par rapport au dollar s’est légèrement détériorée, bien que le nombre de trésoriers concernés soit resté stable en mai.

Les préférences pour le placement de liquidités excédentaires en cash, en dépôts à terme et en titres de créances négociables n’ont pas changé en mai. L’appréciation des OPCVM s’est améliorée. Le cash reste privilégié.

Concernant la trésorerie opérationnelle, une part légèrement plus importante de trésoriers estime que la situation est plus « difficile » que « facile ». Cependant, l’opinion sur l’évolution récente non anticipée de la trésorerie globale reste très positive. Les « surprises » positives proviennent principalement des flux de financements (54%) et des flux d’investissements (37%). Les « mauvaises surprises » sont principalement attribuées aux résultats d’exploitation (57%), puis aux investissements (40%) et aux flux de financements (2%).

Les préoccupations concernant l’influence des prix des matières premières et des taux de change de l’euro et du dollar sont toujours présentes, bien que légèrement atténuées. Le jugement sur les marges de crédit reste stable, malgré le resserrement de la politique monétaire de la BCE.

La recherche de financements demeure un défi, mais la proportion de trésoriers envisageant de mettre en place de nouvelles lignes de crédit de précaution a diminué de près de 4 points. Néanmoins, 26% des trésoriers envisagent d’ouvrir de telles lignes en mai.

Enfin, en ce qui concerne les placements de trésorerie, le cash, les dépôts à terme et les titres de créances négociables restent les choix privilégiés pour la gestion des liquidités excédentaires.

Source AFTE/REXECODE