La Banque centrale européenne (BCE) se trouve à un carrefour majeur depuis la hausse de ses taux en juillet 2022. Ce jeudi, elle doit décider si une nouvelle hausse est nécessaire pour contrer l’inflation, une décision d’une incertitude sans précédent.
Malgré l’inflation tenace en zone euro, surtout avec la flambée récente des prix du pétrole, l’économie montre des signes de ralentissement. Des voix s’élèvent, comme celle de l’Italien Ignazio Visco et François Villeroy de Galhau de la Banque de France, mettant en garde contre les effets durables de taux élevés.
Les marchés restent prudents, ne misant que 40% sur une nouvelle hausse cette semaine.
Certains suggèrent une approche semblable à la Fed : une pause avec un engagement de hausse si nécessaire.
Toutefois, la BCE dispose d’autres moyens, comme augmenter les réserves obligatoires des banques ou ajuster son portefeuille d’urgence pandémique (PEPP). Le débat s’annonce houleux entre modération et action ferme.